Dans ce nouvel article, je te parle de l’importance de bien choisir ses client.es. J’aborderais plusieurs thématiques : mon parcours professionnel, comment j’ai débuté, comment je travaille maintenant, avec des exemples de ce qui a fonctionné ou pas pour moi, de mon évolution, et de l’aspect marketing. Bien sûr, il s’agit de mon expérience personnelle, je ne te dis pas ce qu’il faut faire mais plutôt ce qu’il est bien d’envisager. C’est une piste de réflexion.
Mes débuts dans le monde du travail
Lorsque j’ai débuté mon parcours professionnel, je ne choisissais pas mes client.es. Que ce soit pendant ma formation, mes stages, ou en tant que salariée, les sujets et client.es étaient imposés. Avec le recul, je pense qu’il faudrait apprendre aux jeunes entrepreneur.es qui se lancent qu’il est primordial de pouvoir choisir ses clients.
Quand j’étais salariée, c’était les commerciaux de l’agence qui signaient les contrats avec les clients, et moi, faisant partie de l’équipe technique, je me chargeais de la création graphique : logo, site internet, carte de visite, visuels pour les réseaux etc … Les sujets nous étaient donc attribués et nous n’avions pas le choix. Cette expérience salariale m’a permis de travailler sur des choses très variées, d’avoir beaucoup de clients différents et d’acquérir aussi de l’expérience sur la relation client : on tombe parfois sur des personnes merveilleuses, bienveillantes et très gentilles mais on peut aussi tomber sur des personnes qui sont dans le jugement, qui ne sont pas dans l’écoute et la bienveillance, ce qui peut laisser de très mauvais souvenirs. Cela reste tout de même une expérience instructive qui m’a beaucoup appris, ça m’a par exemple donné confiance en moi pour la suite.
Mes premières expériences en tant que freelance
Lorsqu’on est jeune diplômé.e, l’une des croyances qu’on développe vis à vis du monde du travail est que l’on pense que le client est roi, qu’on est à son service et qu’on doit être 100% flexible. En fin de compte, lorsqu’on se lance en freelance, on se rend compte que ça ne fonctionne pas forcément comme ça et qu’on a la possibilité de choisir ses client.es et les projets sur lesquels on travaille.
Une fois que je me suis lancée à mon compte, après avoir quitté mon CDI, pleins de choses se sont passées en termes de sélection de clients. Au début, j’avais tendance à vouloir cibler tout le monde. Lorsque j’étais salariée, je pouvais travailler pour des garagistes, des coiffeuses, des esthéticiennes, de l’événementiel, énormément de domaines. Et je pensais devoir faire la même chose en étant à mon compte. Sauf qu’en réalité, ce n’est pas ça qui m’a permis d’avoir une activité pérenne. Au contraire, ce qui m’a fait réussir, c’est d’avoir ciblé ma clientèle.
Lorsqu’on commence à vouloir choisir ses client.es, la chose la plus primordiale est de s’écouter : il faut suivre son intuition. Par exemple, à mes débuts, j’ai accepté de travailler pour une cliente malgré tous les red flags qui se présentaient à moi. J’ai privilégié la raison, le fait que ça allait me rapporter de l’argent, plutôt que mon intuition. Et en effet, ça ne s’est pas bien passé : c’était une cliente très exigeante en terme de temps et de flexibilité, je recevais des messages les soirs, les week-ends, il fallait que je sois à 100% à son service alors que je n’avais pas qu’elle comme cliente, et que finalement je ne lui faisais pas payer cette disponibilité constante. C’était aussi une erreur de ma part, je n’avais pas tout de suite expliqué mes limites et même quand j’ai essayé d’instaurer ça plus tard, c’était trop tard. Les mauvais réflexes étaient pris. Le devis que j’avais fait à l’époque était aussi mal cadré. Il y avait trop d’allers-retours. Ça me demandait beaucoup d’énergie et ça jouait sur ma santé mentale. Avec le recul, je sais que j’aurai dû écouter mon intuition et ne pas accepter seulement pour des raisons financières. Cette histoire a failli finir en procédure, ça s’est arrangé juste avant, mais forcément j’en garde un mauvais souvenir. J’ai conservé au fond de moi ce sentiment d’échec, de ne pas avoir pu satisfaire ma cliente. J’ai donc appris plusieurs choses : mieux cadrer mes devis, mieux poser mes limites, mes horaires de travail et ma disponibilité. Tous les signaux étaient présents autant dans ma vie professionnelle que personnelle, j’ai donc compris qu’il fallait que je commence à vraiment m’écouter et donc choisir mes client.es.
Une nouvelle cible alignée à mes valeurs
J’ai donc commencé à me spécialiser dans les domaines du bien-être, du mieux-être et de la spiritualité, des soins holistiques, énergétiques etc … Et je me suis posée plusieurs questions : avec qui je veux travailler et quelles valeurs d’entreprise je souhaite cibler.
J’ai alors choisi de me spécialiser vers des entreprises aux valeurs éthiques, écologiques, humaines, qui ont pour objectif de faire du bien aux autres. J’ai orienté toute ma communication, toute ma façon de travailler, tous mes services pour ce type de clientèle là. J’ai également choisi de travailler essentiellement avec des femmes. C’est pour ça que ma communication s’adresse principalement aux femmes, même si j’ai quelques clients hommes que je salue s’ils me lisent :). Cette nouvelle manière de travailler m’a permis d’avoir plus confiance en moi, en mes compétences. Ça m’a aussi permis d’affirmer ma volonté de travailler avec des personnes plus bienveillantes qui respectent mon temps, mon énergie et donc ma santé mentale. Ce nouveau ciblage m’a permis de travailler avec mes client.es idéales. D’un point de vue entrepreneurial, ça a été l’une des meilleures décisions de ma vie !
Des projets qui me mettent en joie
Pourquoi choisir des projets qui nous mettent en joie ? Tout simplement parce que l’inspiration vient plus facilement ! Les échanges avec les clients sont beaucoup plus agréables, humains et bienveillants. C’est aussi une fierté de partager mon travail sur les réseaux sociaux et sur mon site internet. C’est une fierté de me dire que pour telle personne incroyable, j’ai fait tel projet incroyable. Ça me rend vraiment très heureuse !
Et surtout, je fais des rencontres professionnelles et humaines absolument incroyables, ce qui est un bonheur de tous les instants ! Je me sens vraiment très chanceuse. Maintenant, ce n’est plus qu’une question d’argent, c’est aussi une question de rencontres et de projets intéressants. J’allais te dire que c’est un luxe, mais en réalité non, c’est quelque chose pour lequel j’ai travaillé. Ça fait souvent peur au début, car on se dit “si je refuse ce projet je vais gagner moins d’argent” mais en réalité, si tu acceptes un projet qui ne te plait pas et qui va te prendre beaucoup de temps et d’énergie, ça va peut-être te faire passer sous le nez des projets que tu aurais du accepter plus tard et qui auraient été plus en accord avec tes valeurs et que ce que tu as envie de faire. Donc au final, c’est toujours pour le mieux !
La liberté de refuser des projets
Maintenant que je m’adresse à une certaine clientèle, j’ai beaucoup moins de demandes de clients qui ne sont pas dans ma cible, mais ça m’arrive encore de temps en temps. L’exemple le plus fréquent, ce sont des personnes qui lancent des marques de vêtements et qui sont intéressés par un logo, des futurs designs de T-shirts, sweats, … À partir du moment où je leur pose des questions sur la fabrication, la conception, souvent je me rends compte qu’il s’agit d’entrepreneurs qui souhaitent faire de la fast fashion importée de pays de l’autre bout du monde. Et pour moi, c’est hors de question de travailler pour une marque qui ne respecte pas mes valeurs humaines et morales. Dans ces cas-là, j’explique que je ne suis pas la bonne prestataire pour travailler sur ce projet car ça ne colle pas avec ce je veux faire. Même si dire non accentue la peur du manque, je préfère me laisser la liberté de refuser des projets pour être alignée à mes valeurs.
Choisir ses client.es d ‘un point de vue marketing
On pourrait croire que d’un point de vue marketing, choisir ses client.es n’est pas pertinent pour son business. En réalité, j’estime que ça l’est ! Tout simplement car choisir sa cible sert à ajuster son message et sa communication pour rendre le tout pertinent. Un produit qui répond à une demande particulière est créé pour répondre à un besoin, une problématique. Or, tout le monde n’a pas les mêmes besoins et problématiques. Donc, en cherchant à s’adresser à une audience la plus large possible, on dilue le message et ce qu’on souhaite communiquer.
Avec mes clientes, pour ma formation “lancement Astral”, je prends souvent l’exemple du stade de foot : imagine que tu es dans un stade de foot, sans micro, et que tu dois t’adresser à des gens en face de toi. Il sera beaucoup plus facile pour toi de t’adresser aux premiers rangs ( ta cible) que de t’adresser toujours sans micro à l’intégralité des tribunes d’un stade de foot. En marketing c’est pareil ! Essayer de cibler tout le monde vient à ne cible personne ! Si ta communication est ciblée pour les besoins, les problématiques d’un certain type de client.es, il y a beaucoup plus de chances que ton message fasse mouche et que tes services attirent les bonnes personnes.
Pour conclure
En fin de compte, le fait de choisir ses client.es, c’est la liberté de refuser des projets qui ne te conviennent pas, mais c’est aussi le fait de diriger ta communication vers les bonnes personnes. Il faut que ta communication soit alignée avec ta cible. C’est une immense chance de pouvoir refuser des contrats pour privilégier le travail avec des personnes bienveillantes, en accord avec mes valeurs et sur des projets intéressants et inspirants !
Après plusieurs années à choisir mes client.es, je peux te dire que mon entreprise s’en porte très bien ! Autant d’un point de vue financier que d’un point de vue santé mentale, énergie et joie. Je t’invite alors vraiment à faire de même. Et même si ça fait peur, dire non si le projet ou le.la client.e ne te correspond pas. N’hésites pas à me contacter sur mon compte Instagram si tu souhaites qu’on en discute ensemble 🙂